Voilà 4 ans que
j'ai commencé mon développement personnel. Je dirais cinq ans pour être plus
juste. J'ai pris conscience de qui j'étais (ou de qui je pouvais être sous le
masque) en mars 2014. Par hasard, en écoutant une émission à la radio sur les
enfants surdoués. Puis, j'ai
beaucoup lu. Je suis tombé sur des
livres fascinants. Encore au hasard (vraiment ?). En août 2015, je suis allé voir une
psychothérapeute. Un déclic ! Et un beau jour, c'était plus fort que moi, je me
suis mis en route vers le sommet de la
montagne qui se dressait là devant moi. J'ai quitté la zone de confort qui se
trouve au pied de cette montagne. Cette zone que 80% (voire plus) des gens ne quittent jamais
de leur vie.
Jusqu'au premier col,
la route est rude et on a peur de se perdre. Arrivé au col, beaucoup rebroussent
chemin et vont se reposer au pied de la montagne en continuant leur routine
dévorante. Moi, j'ai
continué, bon an mal an, malgré des conflits intérieurs dérangeants. J'étais
poussé par une force qui me dépassait et qui balayait mes appréhensions. Après
le col, la pente est plus rude. Dans cette deuxième étape, c'est une aventure sans guide,
nombreux sont ceux qui se perdent ou s'arrêtent, car leur boussole se dérègle. Puis les choses
s'organisent. On s’habitue à l'effort de grimper et on apprend à s'orienter tout
seul, sans boussole, sans GPS, pour enfin arriver au sommet. Une fois au
sommet, la tentation de redescendre est là. Il faut s'habituer. On a vaincu nos
démons. Plus on monte
vers le sommet, plus on va vers soi. Le sommet ce n'est pas être champion du
monde ou millionnaire, c'est être entièrement soi
et mettre en accord ses actions avec ses pensées.
Je n'y suis pas
encore, à vrai dire. J'ai appris à m'orienter seul et je persévère vers le
sommet. Je suis proche. Je suis actif et
conscient, capable de constater et de rechercher activement la solution à mes
conflits de valeurs et de concepts. Je me lance des défis constamment. Je suis
de plus en plus capable de concilier mes idéaux avec ma vie en opérant des
choix courageux. Je vais atteindre mes objectifs personnels quoiqu'il en soit. Je me libère
des conventions sociales. La responsabilité de moi-même prend de plus en plus
de place. Je m'assume entièrement. Je suis entièrement responsable de mes
actions et des résultats qui en découlent. Personne d'autre. Je n'attends rien
des autres à priori.
S'acheminer vers
le sommet de la montagne conduit vers la réalisation de soi et
l'auto-détermination de sa propre personnalité. Parvenir au sommet de la
montagne n'est pourtant pas une fin en soi : la croissance interne ne s'arrête
pas là, elle va continuer vers un univers de plus grande conscience. À ce stade, je m'éduque
et corrige mes propres erreurs. Je deviens de plus en plus conscient de ce que
je dois apprendre et je cherche par moi-même les sources d'information. J'ai intègré
la hiérarchie de mes propres valeurs qui dirigent mes actions et mes
comportements quotidiens.
Voilà où j'en
suis en ce mois de Juin 2019. Que de chemin parcouru ! J'ai pleinement intégré mes particularités. Je suis différent des autres, mais je fais parti des autres. Je ne veux pas faire parti d'un club élitiste comme le Rotary et regarder les "normaux pensants" comme des créatures étranges. Je fais partie du monde. Je veux apporter ma contribution à ce monde. C'est tout !
Pour conclure, je voudrais citer Edmund Hillary qui fut le premier à gravir l'Everest : "Ce n'est pas la montagne que nous conquérons, c'est nous-mêmes." La seule chose qui nous empêche de vivre et de nous épanouir est cachée en nous. C'est en nous découvrant, en nous acceptant et en nous corrigeant que nous pouvons atteindre des sommets dans la vie.