Henri Bergson (1859-1941) est un philosophe français. Il reçut un Prix Nobel de Littérature pour son livre "L'évolution créatrice" en 1927. Dans ce livre, Bergson développe l’idée d’une « création permanente de nouveauté » par la nature.
Bergson débat de l’explication finaliste et de l’explication mécaniste de l’évolution, respectivement défendues par la métaphysique traditionnelle (héritée de Leibniz et, avant lui, d’Aristote et mettant l’accent sur les causes finales, ou buts) et par la science moderne (héritée de Descartes et mettant l’accent sur les « causes efficientes », la « causalité » scientifique). Bergson montre que ces deux visions, que l’on oppose souvent, reviennent en vérité au même dans le traitement de l’évolution. Elles consistent à supposer que tout est donné d’emblée, d’avance : soit dans le but que l’on imagine poursuivi, dès le début, « en esprit » par la nature, soit dans l’ensemble des paramètres matériels de départ ou en présence — à partir desquels on pourrait exactement déduire ce qui n’est pas encore advenu. Aux deux positions précédentes, Bergson oppose son propre concept d’« élan vital » : il n’y a pas de plan « déjà prévu » — d’effectivement prévu comme dans le cas du finalisme, ni de simplement prévisible comme dans le cas du mécanisme. L’idée est que l’évolution est imprévisible, que « le monde va à l’aventure, » qu’il « s’invente sans cesse » sans que le chemin qu’il trace derrière lui ne préexiste au voyage, d’une façon ou d’une autre.
Bergson dit que "pour un être conscient, exister c'est changer, changer c'est mûrir, mûrir c'est continuer à se créer soi-même indéfiniment."
"Les idées qui reflétent notre vrai moi et nos connaissances ne sont réellement révélées que quand nous creusons profondément sous la surface dans les strates profondes de notre être, une tâche qui est extrément difficile et tenté rarement."
"Parce que le moi profond est rarement vécu, il peut paraître étranger à nous-mêmes. Une idée qui est pleinement à nous remplit entiérement notre être et dans notre moi profond, les idées se rejoignent et se mélangent ensemble. Ainsi ces idées profondes sont difficiles à comprendre , à articuler en mots et à communiquer aux autres."