Pour moi, l'œuvre d'un artiste apaise son impatience de créer, son insatiable urgence d'assouvir le désir créatif. Cette œuvre est sa folie. Il se prend pour un "dieu", car l'artiste est son propre dieu, son propre gourou avec sa mégalomanie, sa folie et son absolue. Son travail, c'est lui. Il dépeint son monde intérieur ou imaginé. Il doit révéler cette part de lui, c'est sa raison d'être.
Pour Martin Heidegger, l'œuvre d'art est une puissance qui ouvre et "installe un monde". L'artiste n'a pas une claire conscience de ce qu'il veut faire, seul le "tout fera l'œuvre". L'œuvre d'art n'est pas un outil, elle n'est pas une simple représentation, mais la manifestation de la vérité profonde d'une chose : "ainsi du temple grec qui met en place un monde et révèle une terre, le matériau qui la constitue, un lieu où elle s'impose (la colline pour le temple), et le fondement secret, voilé et oublié de toute chose".
Pour Maurice Merleau-Ponty, "en peignant, le peintre manifeste et montre comment le monde devient sous et par ses yeux, car le peintre peint à la fois le monde et son monde. Tout en se mettant totalement dans ce qu'il peint, le peintre est le serviteur de ce qui est en face à lui".
Pour Martin Heidegger, l'œuvre d'art est une puissance qui ouvre et "installe un monde". L'artiste n'a pas une claire conscience de ce qu'il veut faire, seul le "tout fera l'œuvre". L'œuvre d'art n'est pas un outil, elle n'est pas une simple représentation, mais la manifestation de la vérité profonde d'une chose : "ainsi du temple grec qui met en place un monde et révèle une terre, le matériau qui la constitue, un lieu où elle s'impose (la colline pour le temple), et le fondement secret, voilé et oublié de toute chose".
Pour Maurice Merleau-Ponty, "en peignant, le peintre manifeste et montre comment le monde devient sous et par ses yeux, car le peintre peint à la fois le monde et son monde. Tout en se mettant totalement dans ce qu'il peint, le peintre est le serviteur de ce qui est en face à lui".