La crise du milieu de vie est ressentie comme la désintégration du moi, une perte de la définition de soi-même. C’est comme si le terrain pour de futures suppositions se dissipait ; ce qui était important avant, perd son intérêt. Cette expérience peut souvent être terrifiante car l’individu peut croire que rien ne subsistera quand le moi est enlevé. « Sous toutes mes façades, je vais me révéler comme une non-personne. » Qu’est-ce qui cause tout ce chamboulement ?
Un facteur peut être une perte. Un conjoint décède ou part suite à un divorce. Des parents décèdent. Un enfant rebelle quitte la maison. La jeunesse passe dans une culture qui chérit la jeunesse. Comme les enfants deviennent indépendants ou les partenaires sont absorbés par des carrières toujours plus exigeantes, le fait que quelqu’un ait besoin de nous, le rôle du nourricier altruiste ou de l’épaule forte qui est toujours là pour réconforter diminuent.
Il y a aussi le stress. Tout en vivant une perte, des femmes peuvent jongler entre travail et tâches ménagères, gérer leur progéniture adolescente, s’occuper de parents souffrants et probablement regarder leur mari s’angoisser au cours de sa propre crise de la quarantaine. Des hommes peuvent également être tendus entre la gestion des agitations des adolescents et les besoins pressants de parents vieillissants faisant face à leur propre déclin ; les responsabilités augmentent et l’énergie diminue. Autant les hommes que les femmes peuvent aussi se rendre compte nettement que beaucoup, sinon la plupart de leurs rêves et de leurs attentes à ce que la vie allait leur apporter, ne sont plus susceptibles de se réaliser maintenant – une perspective triste.
Mais il y a souvent une autre composante, plus énigmatique – ce sentiment intérieur, indéfinissable de malaise, cette sensation d’abattement ou même de désespoir sans raison particulière, de quelque chose de faux que l’on n’arrive pas à pointer. Tout en ayant fait, et bien fait, les choses qu’il fallait, une terrible sensation tenaillante de malaise et de confusion fait surface maintenant. Les personnes touchées par cela demandent « Qu’est-ce que j’ai mal fait ? Pourquoi je me sens ainsi ? » La dépression assombrit tout. Toutes les personnes et les activités qui donnaient une signification à la vie autrefois ont perdu leur pouvoir. Il y a une profonde sensation de vide que rien ne semble combler.
Par le passé, on conseillait souvent aux personnes avec de tels sentiments, particulièrement aux femmes, de détendre la situation en commençant quelque chose de nouveau, un loisir, du travail bénévole, pour une cause – quelque chose pour détourner son esprit de soi-même. On les voyait comme temporairement désorientées par un manque de but précis, comme des névrosés en train de couver qui ont besoin de revenir vers la normalité. C’était comme si leurs sentiments n’avaient pas de validité. On s’attendait à ce que les personnes traversant une telle anomie aient besoin de revenir à la raison et de « se secouer ».
La théorie de Dabrowski parle à ses sentiments d’une nouvelle façon. La théorie décrit un processus de transformation, une voie vers un développement à un niveau supérieur qui nécessite la désintégration d’une structure psychologique contraignante afin de laisser se produire un mouvement en direction d’une nouvelle intégration à un niveau supérieur, où le moi se réalise. Elle diffère des théories plus familières décrivant des états, elle affirme que la structure du niveau supérieur et celle du niveau inférieur existent côte à côte ; la structure supérieure ne s’élève pas à partir de l’inférieure, mais agit en opposition à cette dernière. Ceci crée un conflit intérieur entre deux conceptions différentes de la réalité. Quand la structure du niveau plus haut est en expansion, la structure de niveau plus bas diminue, mais non sans lutter pour sa survie.
Un facteur peut être une perte. Un conjoint décède ou part suite à un divorce. Des parents décèdent. Un enfant rebelle quitte la maison. La jeunesse passe dans une culture qui chérit la jeunesse. Comme les enfants deviennent indépendants ou les partenaires sont absorbés par des carrières toujours plus exigeantes, le fait que quelqu’un ait besoin de nous, le rôle du nourricier altruiste ou de l’épaule forte qui est toujours là pour réconforter diminuent.
Il y a aussi le stress. Tout en vivant une perte, des femmes peuvent jongler entre travail et tâches ménagères, gérer leur progéniture adolescente, s’occuper de parents souffrants et probablement regarder leur mari s’angoisser au cours de sa propre crise de la quarantaine. Des hommes peuvent également être tendus entre la gestion des agitations des adolescents et les besoins pressants de parents vieillissants faisant face à leur propre déclin ; les responsabilités augmentent et l’énergie diminue. Autant les hommes que les femmes peuvent aussi se rendre compte nettement que beaucoup, sinon la plupart de leurs rêves et de leurs attentes à ce que la vie allait leur apporter, ne sont plus susceptibles de se réaliser maintenant – une perspective triste.
Mais il y a souvent une autre composante, plus énigmatique – ce sentiment intérieur, indéfinissable de malaise, cette sensation d’abattement ou même de désespoir sans raison particulière, de quelque chose de faux que l’on n’arrive pas à pointer. Tout en ayant fait, et bien fait, les choses qu’il fallait, une terrible sensation tenaillante de malaise et de confusion fait surface maintenant. Les personnes touchées par cela demandent « Qu’est-ce que j’ai mal fait ? Pourquoi je me sens ainsi ? » La dépression assombrit tout. Toutes les personnes et les activités qui donnaient une signification à la vie autrefois ont perdu leur pouvoir. Il y a une profonde sensation de vide que rien ne semble combler.
Par le passé, on conseillait souvent aux personnes avec de tels sentiments, particulièrement aux femmes, de détendre la situation en commençant quelque chose de nouveau, un loisir, du travail bénévole, pour une cause – quelque chose pour détourner son esprit de soi-même. On les voyait comme temporairement désorientées par un manque de but précis, comme des névrosés en train de couver qui ont besoin de revenir vers la normalité. C’était comme si leurs sentiments n’avaient pas de validité. On s’attendait à ce que les personnes traversant une telle anomie aient besoin de revenir à la raison et de « se secouer ».
La théorie de Dabrowski parle à ses sentiments d’une nouvelle façon. La théorie décrit un processus de transformation, une voie vers un développement à un niveau supérieur qui nécessite la désintégration d’une structure psychologique contraignante afin de laisser se produire un mouvement en direction d’une nouvelle intégration à un niveau supérieur, où le moi se réalise. Elle diffère des théories plus familières décrivant des états, elle affirme que la structure du niveau supérieur et celle du niveau inférieur existent côte à côte ; la structure supérieure ne s’élève pas à partir de l’inférieure, mais agit en opposition à cette dernière. Ceci crée un conflit intérieur entre deux conceptions différentes de la réalité. Quand la structure du niveau plus haut est en expansion, la structure de niveau plus bas diminue, mais non sans lutter pour sa survie.