Quand Herman Melville, le romancier américain (1819-1891), écrivait "Moby Dick", il n'écrivait pas à propos d'un homme à la recherche d'une baleine, il écrivait à propos d'un homme essayant de trouver son unique et ultime personnalité, son moi supérieur. Il écrit :
"Songez à la ruse de la mer et à la manière dont ses créatures les plus redoutables glissent sous l’eau, à peu près invisibles, traîtreusement cachées par les plus suaves tons d’azur. Songez à la beauté et à l’éclat satanique de ses plus impitoyables tribus, à la forme exquise de certains requins. Songez au cannibalisme universel qui règne dans la mer où les créatures de proie s’entre-dévorent, menant une guerre éternelle depuis l’origine du monde.
Songez à tout cela et tournez alors vos regards vers cette terre aimable et verte infiniment docile, songez à l’Océan et à la terre, ne retrouvez-vous pas en vous-même leurs pareils ? Car de même que cet océan de terreur entoure les verts continents, de même l’âme de l’homme enferme une Tahiti, île de paix et de joie, cernée par les horreurs sans nombre d’une vie à demi inconnue. Que Dieu te garde ! Ne pousse pas au large de cette île, tu n’y pourrais jamais revenir !"
À chaque instant de votre vie, vous avez le choix, vous pouvez être l'hôte de la beauté et de la spiritualité du monde (Dieu), ou être l'otage de la représentation fausse que vous vous faîtes de vous-même (Égo). À vous de choisir !