20 février 2017

Rendre compte

Citation de l'astronaute américain, Jack Swigert (1931-1982), qui participa à la mission lunaire Apollo 13. Il parle de Dieu et de la vie. On peut parler de Providence, ou bien si l'on est agnostique, de dons héréditaires comme la douance.

"Je crois que Dieu considère votre vie. Il vous à mis sur terre, vous à donner des talents et certaines opportunités, et je pense que vous allez être appelé à rendre compte de ces opportunités."

I believe God measures your life. He puts you on Earth, gives you talents and certain opportunities, and, I think, you're going to be called to account for those opportunities. https://fr.wikipedia.org/wiki/Jack_Swigert



18 février 2017

Simplement compliqué

Ceci est la critique d'une pièce de théatre jouée en 2009. Son titre, "Simplement compliqué", m'a interpellé car il résume bien ce qu'est un surdoué. L'acteur se questionne et se tourmente sur sa vie.

"Simplement compliqué", de Thomas Bernhard , Théâtre des Bouffes-du-Nord à Paris

Une évidente humanité
Pour entamer cette rentrée, le Théâtre des Bouffes-du-Nord propose « Simplement compliqué », texte écrit en 1986 par Thomas Bernhard en hommage à Minetti, l’illustre comédien. Mis en scène et interprété par Georges Wilson, ce texte est l’occasion pour le comédien de s’interroger sur le sens d’une vie entièrement dédiée au théâtre. Et, dans son interprétation tout en nuances, Georges Wilson nous offre un moment gorgé d’une troublante humanité. Que reste-t-il à un acteur vieillissant après avoir donné sa vie au théâtre ? Que reste-t-il à un homme qui, après n’avoir cessé de scruter le monde, se coupe un peu plus de lui à chaque mot ? Il lui reste la quête essentielle à son métier : chercher à comprendre, à ressentir, pour restituer le vécu à sa juste mesure sur scène. Pourtant, ces questionnements n’auraient pas suffi à rendre ce spectacle saisissant et émouvant. Mais, à regarder Georges Wilson interpréter un vieil acteur rejouant ses souvenirs, ce texte nous apparaît comme écrit exprès pour lui.

En prenant place, on découvre un décor annonçant avec subtilité l’errance du personnage. Sur scène s’étalent les vestiges d’un appartement vieillissant : quelques meubles, deux fauteuils usés jusqu’à la corde, des monceaux de papiers et, au loin, du linge grisé pendant à une ficelle. À l’image de la scénographie, Georges Wilson apparaît dans l’ombre, sans fard. Le comédien entame alors un monologue qui nous parvient presque par surprise. Il nous regarde pourtant, nous, spectateurs, mais ne parle qu’à lui-même. Par des bribes de souvenirs, des ébauches de discours, tantôt lucides, tantôt frôlant la folie, il nous fait toucher son errance solitaire. Coupé du monde extérieur, qui ne lui parvient plus que par des bruits lointains, il traîne au milieu de ses ruines, passant d’un siège à l’autre pour rythmer son monologue. Seule une fillette de 9 ans, Catherine, qui lui apporte du lait deux fois par semaine, trompe sa solitude. Mais, comme le dit le comédien en parlant de ce texte qui lui est cher, « elle n’est qu’un leurre », un reliquat de public qu’il accueille avec une douceur soudaine.

Par le truchement de ce texte, Georges Wilson se dévoile sans fard et sans pudeur. Au-delà d’un jeu déployé avec intensité, ce sont ses propres ressentis qui semblent être mis au jour. Avec finesse, il nous entraîne sur cet entre-deux séparant le théâtre du vécu. Pour cela, le comédien laisse le temps aux phrases de se dérouler et aux sentiments d’émerger. Les silences dévoilent alors des pensées intimes. Car, comme le dit son personnage : « Le théâtre commence quand on s’arrête de jouer ». Ainsi, les mots lourds de solitude de Thomas Bernhard apparaissent dans toute leur violence, leur justesse et leur humanité. Quand l’acteur s’efface, reste l’homme, simplement.

14 février 2017

Friday I'm in love

Pause musicale. Pour la Saint-Valentin. The Cure. "Friday I'm in love".


I don't care if Monday's blue
Tuesday's grey and Wednesday too
Thursday I don't care about you
It's Friday I'm in love

Monday you can fall apart
Tuesday, Wednesday break my heart
Thursday doesn't even start
It's Friday I'm in love

Saturday wait
And Sunday always comes too late
But Friday never hesitate...

I don't care if Monday's black
Tuesday, Wednesday heart attack
Thursday never looking back
It's Friday I'm in love

Monday you can hold your head
Tuesday, Wednesday stay in bed
Or Thursday watch the walls instead
It's Friday I'm in love

Saturday wait
And Sunday always comes too late
But Friday never hesitate...

Dressed up to the eyes
It's a wonderful surprise
To see your shoes and your spirits rise
Throwing out your frown
And just smiling at the sound
And as sleek as a shriek
Spinning round and round
Always take a big bite
It's such a gorgeous sight
To see you eat in the middle of the night
You can never get enough
Enough of this stuff
It's Friday
I'm in love

I don't care if Monday's blue
Tuesday's grey and Wednesday too
Thursday I don't care about you
It's Friday, I'm in love

Monday you can hold your head
Tuesday, Wednesday stay in bed
Or Thursday watch the walls instead
It's Friday I'm in love

La quête du vrai soi


Dans les phases ultérieures de développement de la personnalité, une quête pour trouver le vrai soi apparaît. L’individu n’accepte plus passivement l’autorité extérieure, mais commence à écouter sa voix intérieure et à porter des jugements fondés sur ses propres critères/normes. 

Au fil du processus de transcendance vers le "moi supérieur", les gens deviennent souvent conscients de ce que l'on qualifie de faux-soi, c'est-à-dire l’accumulation de toutes les voix que vous avez intériorisé venant d’autres personnes, parents et amis, qui ont voulu, ou veulent encore, que vous vous conformiez à leurs idées, à ce que vous devriez être et à ce que vous devriez faire. Le faux-soi englobe aussi les pressions sociétales d’adhérer à certaines valeurs.

Devenir intime avec ces voix aide l’individu à les transcender/à les dépasser. Comme l’a dit l'écrivain américain Joseph Campbell: "c’est en allant vers le bas dans l’abîme que nous découvrons les trésors de la vie. Ou vous trébuchez, là se trouve votre trésor."


13 février 2017

Stades de développement

Rollo May (1909-1994) est un psychologue existentialiste américain. Il a définit différents stades de développement chez un individu. Ils ne sont pas liés à l'âge de l'individu. Un enfant peut être innocent, puis ordinaire ou créatif. Un adulte peut également être un rebelle durant la crise de la quarantaine.

-L'innocent. C'est l'étape pré-égotique, de pré-conscience de l'enfant. Un innocent fait seulement ce qu'il doit faire. Cependant, un innocent a un degré de volonté qui le motive à satisfaire ses besoins.
-Le rebelle. La personne rebelle veut la liberté, mais n'a pas encore une bonne compréhension de la responsabilité qui va avec.
-L'ordinaire. L'égo de l'adulte normal a appris la responsabilité, mais trouve cela trop exigeant, et cherche donc refuge dans la conformité et les valeurs traditionnelles.
-Le créatif. C'est l'adulte authentique, l'étape existentielle, l'auto-réalisation et l'égocentrisme simple et transcendant.

Cette approche du développement de Rollo May a des similarités avec les niveaux définis par Kazimierz Dabrowski dans sa théorie de la désintégration positive. Un personne peut rester toute sa vie "ordinaire" aprés avoir été "innocent" durant son enfance.


Dasein

Dans la vie de tous les jours, une stratégie d'adaptation appropriée est de vivre le moment présent. Elle maintien un équilibre personnel qui augmente les chances de gérer au mieux les crises existentielles et les désintégrations. Le philosophe Martin Heidegger a souligné l’importance de la phénoménologie, le phénomène d’être conscient de sa propre conscience de l’instant. Il le nomme le "dasein", le fait d'être là, de vivre l’instant présent en se sachant le vivre et en veillant à ressentir pleinement la façon dont on le perçoit. 

Vivre le moment présent signifie être conscient de ce qui est en train de nous arriver, de ce que nous sommes en train de faire, de ce que nous sommes en train de ressentir et de penser. On regarde les situations telles qu’elles sont, sans les colorer des expériences passées, sans être influencés par les peurs, ni la colère, ni les désirs, ni par aucun attachement. Vivre de cette façon rend plus facile de gérer ce qu’on est en train de faire dans l’instant présent. Les gens qui sont en phase de désintégration se focalisent souvent avant tout sur le passé ou sur le futur, qui leur semble si maussade ou sinistre, plutôt que de vivre dans l’instant présent.


10 février 2017

La vision du labyrinthe

Jacques Attali évoque, dans son livre "Chemins de sagesse : traité du labyrinthe", différents types de vision. Celui qui pénètre dans un labyrinthe, avance, tombe sur une impasse, rebrousse chemin, change de direction, continue, se trompe à nouveau etc. jusqu’à, peut-être un jour, trouver le centre ou la sortie.
"Celui, au contraire, qui se place au dessus du labyrinthe bénéficie d’un seul coup d’oeil du plan d’ensemble, du dessin général et sait instantanément quel est le chemin qui mène à la sortie, ou au centre, suivant ce qu’il cherche à atteindre. On pourrait dire sans doute que l’hémisphère gauche, dans sa façon de nous donner à percevoir le monde procéderait comme l’homme qui se trouve à l’intérieur du labyrinthe, en essayant de donner un sens à chacun de ses pas, quitte à en changer s’il s’aperçoit qu’il s’est trompé, tandis que l’hémisphère droit pourrait nous donner à voir, par moment, lorsque l’on se trouve dans des dispositions particulières, en un instant, l’ensemble du labyrinthe contre les murs duquel on a passé sa vie à se cogner la tête !"

Dans mon ebook (*), je parle de la difficulté de prendre conscience de sa douance et de la promesse de développement personnel qu'elle suscite. Je fait aussi référence à un labyrinthe.
"C'est comme trouver une porte en trompe l'œil dans un labyrinthe que l'on a emprunté des milliers de fois. Une porte qui ouvre sur un beau paysage et de belles perspectives. Il faut garder à l'esprit que la plupart des surdoués ne savent pas qui ils sont. Certains ont réussi pleinement leur vie dans un grand concours de circonstances. D'autres ont trouvé une clé par terre dans le labyrinthe et savent qu'il y a une porte quelque part pour sortir du cercle infernal. Beaucoup tournent en rond et végètent. Ils sont résignés. Ils vivent leur vie malgré tout, mais savent au fond d'eux que se cachent un être atrophié qu'ils auraient rêvé inconsciemment de voir s'épanouir. Et ils existent aussi ceux qui se sont perdus dans les drogues. Et ceux qui se sont rayés de la carte."  

https://www.amazon.fr/Douance-exp%C3%A9rience-surdou%C3%A9-T%C3%A9moignage-personnelles-ebook/dp/B01N14UDOL/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1485670324&sr=8-1&keywords=Jean-Luc+Br%C3%A9bant
 

9 février 2017

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Purple rain

Pause musicale. Le chanteur Prince fût connu pour son immense talent et l'univers personnel qui a su créer autour de lui. Sa chanson "Purple Rain" est connu dans le monde entier.


I never meant to cause you any sorrow
I never meant to cause you any pain
I only wanted to one time to see you laughing
I only wanted to see you
Laughing in the purple rain
Purple rain, purple rain
Purple rain, purple rain
Purple rain, purple rain
I only wanted to see you
Bathing in the purple rain

Trois principes de l'évolution

John Hughlings Jackson (1835-1911) fût un neurologue britannique, un pionnier de la recherche sur le cerveau. Il est connu pour ses travaux sur l'épilepsie. Il établit également trois principes de l'évolution du sytème nerveux.

-La première hypothèse de Jackson est que l'évolution est le transfert d'un centre inférieur parfaitement organisé à un plus haut, mais pas aussi bien organisé. En d'autres termes, le développement consiste à passer d'un centre inférieur, relativement bien géré, à un centre supérieur plus complexe et, selon Jackson, moins bien organisé.

-Le deuxième principe est que l'évolution est une transition du plus simple au plus complexe, du plus bas au plus haut. Il n'y a pas de contradiction à considérer les centres les plus complexes comme étant les moins organisés, puisque Jackson utilise le mot organisé pour désigner des personnes bien connectées.

-Le troisième des principes de l'évolution de Jackson est que l'évolution est une transition d'un centre plus automatique à un centre plus volontaire. Il suppose que les centres les plus élevés, représentant le sommet de l'évolution nerveuse et formant la base physique de la conscience, sont les moins organisés, bien que les plus complexes et volontaires.

Il est intéressant de noter que la formulation de Hughlings Jackson d'une hiérarchie des niveaux dans l'évolution du système nerveux, du simple au complexe et de l'automatique au volontaire, a été déterminante dans le développement de la théorie de Kazimierz Dabrowski.

8 février 2017

Le troisième facteur - Dabrowski -

Le troisième facteur est indépendant et sélectif par rapport à l'hérédité (le premier facteur) et à l'environnement (le deuxième facteur). Son rôle sélectif consiste à accepter et à encourager ou à rejeter des qualités, des intérêts et des désirs restrictifs, que l'on trouve dans son capital héréditaire ou dans son propre environnement social. Par conséquent, le troisième facteur étant une énergie de choix conscients, il est un dynamisme d'évaluation.

Le troisième facteur joue un rôle fondamental dans notre propre éducation et dans le cadre d'une auto-psychothérapie. Sa présence et son exploitation sont essentielles pour un développement vers l'autonomie et l'authenticité. Il naît et se développe comme la résultante de deux facteurs  que sont les apports héréditaires positifs (notamment la capacité de transformation psychique interne) et les influences environnementales positives.

Les principales périodes au cours desquelles le troisième agent apparait sont clairement la puberté et la maturité (la quarantaine). Pendant la période de la puberté, les jeunes deviennent conscients du sens de la vie et découvrent le besoin de développer des objectifs personnels et de trouver les outils pour les réaliser. L'émergence de ces problèmes et le fait de philosopher sur eux, avec la manifestation d'une composante émotionnelle intense, sont les caractéristiques d'un fort instinct de développement et d'élévation de l'individu à un niveau d'évolution plus élevé. Dans un développement idéal et avancé, la maturité est prolongée et est clairement accompagnée par un instinct de développement, une grande capacité de créativité, une tendance à atteindre la perfection, et l'apparition et le développement de la conscience de soi, de l'affirmation de soi et de l'auto-éducation.

En raison du troisième facteur, l'individu devient conscient de ce qui est essentiel et durable et de ce qui est
inférieur, temporaire et accidentel tant dans sa propre structure physique et son comportement que dans son environnement extérieur. Il s'efforce de coopérer avec ces forces auxquelles le troisième facteur accorde une grande valeur et élimine les tendances et les actes que le troisième facteur dévalue.

Le troisième facteur survient lors d'un développement de plus en plus conscient, autodéterminé, autonome et authentique. La genèse du troisième facteur devrait être associée avec le développement même avec lequel il est combiné dans la conscience de soi de l'individu dans le processus de devenir plus soi-même. Le troisième facteur est un dynamisme actif au niveau 4 : désintégration multi-niveaux dirigée (voir billet consacré). Cette approche est proche de certaines des idées d'Henri Bergson (1859-1941), qui soutenait que plus pouvait être trouvé dans les effets que dans les causes.

Rappel - Dabrowski -

D'après Kazimierz Dabrowski, les principaux facteurs qui influent sur le développement de la personnalité sont :

--) Les facteurs héréditaires qui sont constitués par les hyperstimulabilités (ou surexcitabilités), qui sont innées et correspondent à des réactions fortes à des stimulis externes ou internes. Le fait que la réponse aux stimuli soit plus intense, plus fréquente et dure plus longtemps est un prédicteur d'un potentiel de développement supérieur. Les hyperstimulabilités peuvent prendre cinq formes:
.Hyperstimulabilité émotionnelle.
.Hyperstimulabilité intellectuelle.
.Hyperstimulabilité imaginative.
.Hyperstimulabilité sensorielle.
.Hyperstimulabilité psychomotrice.

--) Les facteurs environnementaux (parents, relations, voisinage, pays, scolarité, position sociale, etc);

--) Les facteurs liés à la volonté de l'individu (forces et processus autonomes tels que la conscience de soi, les conflits intérieurs conscients, le libre-arbitre et l'auto-transformation volontaire). Dabrowski a identifié un facteur qui a simplement nommé "le 3ème facteur".

Délier son âme

Je reviens ici sur le texte d'introduction de ce blog et sur l'expression "délier son âme". 
Le monde du surdoué est fait d'imagination, de rêves, de découvertes, d'émerveillement et de créativité. Il veut savourer la vie et enchanter le monde. Le plus dur dans son existence sera de savoir délier son âme et de comprendre enfin qu'il peut aussi contribuer à rendre le monde meilleur.

Le verbe "délier" signifie "dégager de ce qui lie" comme on délie un fagot. Par extension, il signifie "dénouer" quand on délie des cordons ou des rubans. Au sens figuré, "délier" veut dire "dégager d’une obligation, d'un serment". Appliqué à la religion, le verbe "délier" signifie "dégager des fautes, des péchés". Quand j'écris "savoir délier son âme", je veux dire qu'il faut s'accepter comme surdoués, ne plus se poser des questions en boucle, mettre nos idées au clair, "dénouer" les noeuds que l'on a fait dans sa tête au fil des années, être en harmonie avec soi. Cela peut prendre des années. Mais, une fois que l'on est parfaitement aligné avec soi-même, il faut avancer, créer, comme dit cette expression anglaise, que j'ai trouvé au fil de mes lectures, qui dit "dès que l'on connait la partition que l'on doit jouer, il faut la jouer".

Cette expression "délier son âme" me vient de Charles Baudelaire. Son ami Gérard de Nerval, un grand mélancolique, venait de se pendre dans une obscure ruelle de Paris et Baudelaire écrivit pour expliquer cet acte désespéré qu'il avait fait ça pour "délier son âme dans la rue la plus noire qu’il pût trouver". J'ai repris modestement cette expression dans un sens positif bien sûr, mettre les choses en ordre dans sa tête et faire la paix avec soi et les autres pour avancer dans la vie.