La pensée verticale, qui est la pensée classique, est caractérisée par la continuité entre les étapes et la validation pas à pas des hypothèses et de chaque résultat intermédiaire. En pensée verticale, une idée dont l'applicabilité n'est pas validée est rejetée et n'est plus considérée dans la suite du processus. L'invalidation d'une idée en pensée verticale se fait classiquement à travers les objections suivantes : si cela était vrai, c'est tellement simple qu'on l'aurait trouvé auparavant, ce n'est pas une nouvelle idée, ça ne peut pas marcher, ce n'est pas comme ça, c'est trop cher, c'est irréaliste, c'est stupide.
Au contraire, la pensée latérale consiste à approcher les problèmes sous plusieurs angles au lieu de se concentrer sur une approche unique. Elle aide l'innovation en considérant que l'imagination d'une solution impossible ou irréaliste peut servir d'étape à la découverte d'une solution possible éventuellement innovante. Les étapes potentiellement illogiques servent alors de tremplin vers d'autres idées, elles-mêmes réalisables ou non, jusqu'à l'obtention d'une solution valide. La base de la pensée latérale consiste ainsi à réaliser des sauts discontinus, éventuellement dans le domaine de l'impossible, souvent illogiques, mais toujours dans une optique de changement. La solution apportée apparaissant a posteriori incontestablement logique.
Ces discontinuités peuvent être provoquées de plusieurs manières, par exemple en inversant ou en exagérant le problème, en considérant des solutions pratiques ou des analogies avec des problèmes provenant d'un domaine très différent, ou encore en utilisant des mots aléatoires comme stimuli. Ces techniques de pensée sont donc d'une grande utilité dans les processus créatifs et dans la résolution des problèmes. Certaines de ces techniques, d'apparence illogique, permettent à l'être humain de réussir là où les corbeaux les plus intelligents échouent. Ces derniers trouvent uniquement les solutions découlant à première vue des lois de la physique.
Techniques de pensée latérale
Ces méthodes se distinguent par l'aide qu'elles apportent à sortir des schémas de pensée que notre cerveau a construit au fil de nos expériences. Ce phénomène est celui qui intervient dans l'humour, qui implique le débranchement d'une structure vers une autre, a priori non liée, mais a posteriori justifiée. Ce débranchement se perçoit par exemple dans les jeux de mots ; le double sens étant le mécanisme qui provoque ce changement de structure (contexte).
Avant toute utilisation d'une de ces méthodes, il peut être utile de mentionner le caractère irréaliste des idées intermédiaires qui seront suggérées. Edward de Bono suggère une "opération de provocation" qui peut se faire des façons suivantes :
-exagération du problème.
-inversion des objets considérés (les avions devraient pouvoir atterrir sur le dos).
-opposition du problème (les usines devraient puiser l'eau en aval des rivières dans lesquelles elles puisent).
-distorsion des faits.
-détournement de l'usage (les voitures devraient avoir des roues carrées).
-l'utopie.
-technique de l'échappée, qui consiste à s'échapper volontairement de la piste principale.
-le tirage aléatoire d'un mot du dictionnaire, servant de stimuli pour rebondir vers une autre voie de réflexion.
Avant toute utilisation d'une de ces méthodes, il peut être utile de mentionner le caractère irréaliste des idées intermédiaires qui seront suggérées. Edward de Bono suggère une "opération de provocation" qui peut se faire des façons suivantes :
-exagération du problème.
-inversion des objets considérés (les avions devraient pouvoir atterrir sur le dos).
-opposition du problème (les usines devraient puiser l'eau en aval des rivières dans lesquelles elles puisent).
-distorsion des faits.
-détournement de l'usage (les voitures devraient avoir des roues carrées).
-l'utopie.
-technique de l'échappée, qui consiste à s'échapper volontairement de la piste principale.
-le tirage aléatoire d'un mot du dictionnaire, servant de stimuli pour rebondir vers une autre voie de réflexion.