17 août 2017

La dysphasie

La dysphasie se définit comme une pathologie congénitale, durable et primaire, impliquant un trouble de l’apprentissage et du développement du langage : le dysphasique subit une altération de sa capacité à parler oralement ou par signes, et de ses capacités de compréhension de la langue parlée. L’enfant dysphasique éprouvera donc des difficultés à comprendre ce qu’on lui dit, mais aussi à s’exprimer alors même qu’il possède le vocabulaire pour le faire.

L’étymologie du terme dysphasie est grecque et accole le préfixe dys (« mauvais, erroné, difficile ») au radical grec phasis (« parole, langage »). « Dysphasie » signifie donc « mauvais langage » et/ou « parole difficile ». On considère qu’environ 2% de la population présente des troubles dysphasiques, en très grande majorité des garçons.

Il existe trois grandes catégories de symptômes dysphasiques.
La dysphasie expressive : Elle se traduit par une altération des capacités d’expression. Les symptômes seront alors concentrés sur l’élocution : paroles incompréhensibles, mots isolés sans connecteurs logiques, discours de type télégraphiques
La dysphasie réceptive : Elle se traduit par une altération des capacités de compréhension. La compréhension des messages oraux sera incomplète, on observera une grande difficulté à « trouver le mot juste », ou « à trouver le mot », certains discours seront incohérents (par exemple substitution de mots n’ayant pas la même définition). Enfin l’écriture sera très difficile.
La dysphasie syntaxique : Elle se traduit par une désorganisation de la syntaxe grammaticale de la phrase. Les phrases seront mal structurées et formulées en style télégraphique avec de potentiels manques de mots.

On distingue généralement cinq types principaux de dysphasie :
La dysphasie phonologico-syntaxique.
C’est la forme la plus fréquente de dysphasie : l’enfant comprend mieux qu’il ne s’exprime.
La dysphasie lexico-sémantique.
Sous cette forme, l’enfant aura des difficulté à trouver ses mots et éprouvera des difficultés particulières pour dénommer, raconter une histoire, commenter un texte ou un récit.
La dysphasie sémantico-pragmatique.
Cette forme de dysphasie se caractérise généralement des autres par le fait que l’enfant atteint présentera une excellente mémoire auditive, peu de troubles de l’élocution et un vocabulaire relativement riche. Néanmoins, le langage ne véhiculera que peu d’idée et semblera décorrélé du contexte et globalement assez peu compris (alors même qu’il est prononcé).
La dysphasie phonologique.
Dans ce type de dysphasie, on retrouvera principalement des difficultés d’élocution.
La dysphasie réceptive.
la dysphasie réceptive consiste principalement en une incapacité à reconnaître les sons du langage. A cela s’ajoute une parole très rare voir absente qui nécessite une communication par signes, gestes ou onomatopées.

Il ne faut pas cacher que c’est un trouble lourd. Après 5 ans, la rééducation est impérative et intensive.