12 mai 2019

Moby Dick

Quand Herman Melville, le romancier américain (1819-1891), écrivait "Moby Dick", il n'écrivait pas à propos d'un homme à la recherche d'une baleine, il écrivait à propos d'un homme essayant de trouver son unique et ultime personnalité, son moi supérieur. Il écrit :

"Songez  à  la  ruse  de  la  mer  et  à  la  manière  dont  ses  créatures  les  plus  redoutables  glissent  sous  l’eau,  à  peu  près  invisibles,  traîtreusement  cachées  par  les  plus  suaves  tons  d’azur. Songez à la beauté et à l’éclat satanique de ses plus impitoyables tribus, à la forme exquise de certains requins. Songez au cannibalisme  universel  qui  règne  dans  la  mer  où  les  créatures  de proie   s’entre-dévorent, menant   une   guerre   éternelle   depuis   l’origine du monde.

Songez  à  tout  cela  et  tournez  alors  vos  regards  vers  cette  terre aimable et verte infiniment docile, songez à l’Océan et à la terre,  ne  retrouvez-vous  pas  en  vous-même  leurs  pareils ?  Car de  même  que cet  océan  de  terreur  entoure  les  verts  continents, de même l’âme de l’homme enferme une Tahiti, île de paix et de joie,  cernée  par  les  horreurs  sans  nombre  d’une  vie  à  demi  inconnue. Que Dieu te garde ! Ne pousse pas au large de cette île, tu n’y pourrais jamais revenir !"

À chaque instant de votre vie, vous avez le choix, vous pouvez être l'hôte de la beauté et de la spiritualité du monde (Dieu), ou être l'otage de la représentation fausse que vous vous faîtes de vous-même (Égo). À vous de choisir !